© Anne Geddes

Dimanche, j'ai tenu dans mes bras un bébé d'à peine un mois. Nathaël est beau, et contrairement à l'adage politiquement correct qui s'impose : non, tous les bébés ne sont pas beaux. Moi qui ne me laisse généralement pas impressionner, je me sentais minuscule avec ce petit être dans les bras. Encore plus minuscule que lui, qui me narguait malgré tout avec ses pieds d'à peine 5 cm de long.

Oh je vous entends d'ici : « Ah, le tic-tac de l'horloge biologique ! Typique ! » Mais même pas. Ce n'était pas l'envie d'être mère, car au contraire, je crois que j'ai ressenti à ce moment-là une grande frousse. Pour preuve, quand il a commencé à trop gigoter et à pleurer; je me suis sentie incapable. Incapable de le consoler. Incapable de m'en occuper. Comme si soudain, il pesait une tonne dans mes bras, je n'avais qu'une envie, le redonner à son père. Je ne vous cache pas que malgré tout, j'avais un petit truc qui clignotait dans la tête, me disant "un  jour, toi aussi", mais non, l'envie n'avait rien d'immédiat.

Mais là, avec ce bout de chou dans les bras, j'avais surtout l'impression de me retrouver face à tout ce que la vie peut engendrer de plus joli. De plus touchant. De si palpable. Un petit être, qui n'existait même pas vraiment quelques mois plus tôt. Et j'ai trouvé ça magnifique.

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