paysage_train

Quand je prends le train, c'est toujours pareil, une vague de nostalgie s'empare de moi. Je ne saurais même pas l'expliquer. Que je parte ou que je revienne. Pareil. La même impression de laisser derrière une part de moi, un morceau de puzzle que je n'aurais pas assez d'une vie pour rapiécer.

Le nez collé à la vitre, je regarde le paysage qui défile. Les grandes étendues vertes, jaunes, roussies par l'automne, illuminées par l'explosion de couleurs du printemps... Parfois, avec un petit sourire certainement béat, assurément ballot, je me laisse aller à la caresse du soleil, à travers la vitre. C'est pour ça que j'aime être côté fenêtre. Pourtant, c'est idiot, je ne pense jamais à demander au guichet la place tant convoitée, version siège hublot sur rails.

Les minutes passent, et c'est le monde que je regarde passer, là, de l'autre côté du verre sécurit, comme protégée. Que vivent les gens qu'on croise à grande vitesse ? Toutes ces villes dont je ne connaîtrai jamais le nom, que je n'imagine même pas avoir frôlées. Gare après gare, arrêt après arrêt, tout ce que je sais, c'est que je m'approche du but. De ma destination.

Quand je prends le train, c'est toujours pareil. Je finis inévitablement par ressentir l'excitation monter. Je m'approche. J'arrive. Une nouvelle aventure qui commence...

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