D.

Ca va faire quelques années maintenant. Mais je pense encore souvent à toi. On était amis. Mais pas proches. On a festoyé, joué, parlé. Mais on est jamais entré dans l'univers l'un de l'autre. Pourtant, depuis ce jour triste où tu as décidé que la vie n'en valait plus le coup, je pense souvent à toi.

Parfois, j'ai l'impression de te voir, dans la silhouette qui me croise, qui marche devant moi.
Parfois, j'ai l'impression que tu es là, à mon côté, comme si je sentais ta présence.

Quand je passe vers ton ancien appartement, je pense à toi. J'ai le coeur qui se serre.

Je me dis que j'aurais dû le sentir, clairement, quand on voyait ton intérieur, on voyait bien que tu n'habitais pas ta vie. Et puis je repense à tous ces moments où j'avais l'impression que tu étais le plus hédoniste de nous tous. Tu te faisais plaisir. Tu achetais peu mais des choses importantes pour toi.

Tu sais, on ne se voit plus trop, la bande de copains. Ton départ, ça a cassé un truc entre nous. On a essayé, plusieurs fois, de se refaire les soirées comme avant. Mais il manquait un truc. Il manquait toi.

Aujourd'hui, je voulais juste te dire : je ne t'oublie pas. Tu as traversé ma vie et tu y as laissé une trace.

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