plaza_ath_n_esC'est exactement la réflexion que je me suis faite hier, en allant un rendez-vous professionnel (et non pas, comme je l'ai lapsussé* deux fois dans la journée, un entretien -d'embauche- professionnel). Ce rendez-vous se tenait dans le hall du Plaza Athénée, rue Montaigne à Paris.

Déjà en sortant du métro et en m'engageant sur l'avenue, j'ai eu l'impression d'être une souillon. Pourtant, j'avais fait un effort, parce qu'on m'avait vanté l'effet palace du lieu. Mais j'ai croisé une femme avec des tongs ornées de petits cailloux qui ressemblaient terriblement à du zircon (mais en vrai). Ca m'a calmée. Devant l'hôtel, des voitures luxe-tu-peux-pas-plus.

Ensuite, ils se sont mis à deux pour m'ouvrir la porte du lieu. Enfin, en traversant le hall pour 'annoncer, je me suis enfoncée délicieusement dans le gros tapis du hall, hypnotisée par le luxueux lustre et les décorations alentour. En attendant mon rendez-vous, j'ai observé un peu les clients, dans les canapés et sièges louis-chai-pas-combien, qui cultivaient un look classe-mais-accessible. Un moment, en voyant un des grooms porté un plateau d'argent avec un cigare à un client, je me suis demandée pourquoi mon monde était aussi éloigné de tout cela. Je me disais que ça faisait tellement clinquant, tellement friqué guindé. J'étais contente de la ismplicité de ma vie. Et puis en buvant le jus d'orange pressé frais, dans un canapé très confortable du bar, finalement, j'ai été bien forcé de reconnaitre que je ne serais pas contre un peu de luxe, de temps à autre.

* Néologisme MlleA-ssien utilisé dans cette note :
Lapsussé, du verbe Lapsusser : faire des lapsus.

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