patate


Nous avons emménagé récemment au travail dans de nouveaux locaux. L'immeuble est moins classe, l'ascenceur sent le vieux cigare froid et la moquette qui le tapisse se plaît à garder la moindre odeur nauséabonde qui passe. A l'entrée, un gardien pas beaucoup plus ragoutant. L'homme est plutôt irrascible, dit rarement bonjour, et ne répond à aucun sourire. J'avoue que cela m'a un peu frustrée, parce que comme je vous le racontais dans une note précédente, j'aime bien établir le contact. Bref, j'ai fini par m'y faire. Dans le hall cependant, je trouvais toujours une odeur un peu spéciale. Je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus.

Début octobre, quand il a commencé à faire très froid, je me suis dévouée pour aller demander à l'accueil qu'on veuille bien nous donner un peu de chauffage (vieil immeuble, donc collectif). En m'approchant du comptoir, chose que je ne fais jamais puisqu'en général, je file direct aux ascenceurs, j'ai remarqué que l'homme bricolait. Vu son regarda accueillant habituel, je n'ai pas osé trop m'apesentir, surtout que ma requête a été plutôt mal accueillie "Ah bon, comme ca vous avez froid ?". #déglutissage intensif#

En retrournant dans mon bureau, j'en ai discuté avec mes collègues, me demandant ce qu'il trafficotait (je sais, ma curiosité me perdra). C'est là que j'ai appris par l'une d'elle , qui avait une fois réussi à parler un peu avec lui, que notre homme sculptait des pommes de terre (l'odeur étrange !) et réparait pleins de bricole spour les customiser à son goût. Diantre, un artiste. C'est bête, mais depuis, je ne me formalise plus de ne plus le voir lever le nez à mes bonjours. Je suis trop sensible à la fibre créatrice ;)

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