Hier soir, dans le métro, je m'assoie à côté d'une jeune femme brune, un peu baba. Dans son lecteur MP3 Gorillaz, assez fort. Sourire. J'aime cet album. Je ne l'ai pas vraiment regardée mais bizarrement, je me suis sentie connectée à elle. Drôle d'impression. En sortant du métro, dans l'escalator, je remarque qu'elle est sur une marche au-dessus. Elle sort de la bouche de métro. Je la suis. Elle la coutourne, prend la même rue que moi. Amusant.

En marchant, je me dis « Ça serait marrant tiens, qu'elle s'arrête devant mon porche ». Et comme si elle m'avait entendu, elle s'arrête devant la porte, fait le code. Entre. Là, une idée saugrenue me traverse l'esprit : et si en fait, elle montait l'escalier B, et allait directement à mon appartement, entrait, et était accueillie par mon homme, comme si elle, c'était moi.... Et si ma vie entière n'était pas MA vie ? Mais elle s'arrête aux boîtes aux lettres. Alors je la dépasse, sans plus la regarder, je bipe, monte les marches presqu'en courant, guettant derrière moi ses pas. J'introduis la clef, ouvre la porte, trouve mon homme affalé sur le canapé qui me salue, décontracté. Et je l'embrasse en souriant. Ma vie est là, devant moi, en train de jouer à la PS2.

 

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