Il se peut en effet que j'aille droit dans le mur. Que je me prenne les pieds dans le trottoir et mange un peu de bitume. Peut-être que je me fourvoie, que je prends la mauvaise route, le mauvais carrefour, que j'ai tourné trop tôt au rond-point.

Et oui, mon cœur sera peut-être transpercé par mille flèches empoisonnées, la moindre once d'eau de mon corps tentera alors de sortir par mes yeux, ma tête sera ballottée de droite à gauche, je crierai, mon ventre serrera fort et je me sentirai mal, comme jamais…

Il se peut que tu aies raison, que cela soit voué à l'échec. Mais tant qu'il reste une chance, même infime, pour que l'histoire se finisse sur un happy-end, je me dois de la tenter. Je me dois d'y croire, ne serait-ce qu'un peu. Alors laisse-moi essayer. Laisse-moi me planter si je dois me planter. Laisse-moi être heureuse si la chance se présente. Même si ça fait mal. Même si ça te fait mal.


(Je rappelle pour mes non-lecteurs réguliers que cette semaine, je vais publier de vieux textes que je n'ai jamais mis sur ce blog. Pas d'actualité donc)
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